Notre lettre 1001 publiée le 25 janvier 2024
FIDUCIA SUPPLICANS
LES EVEQUES ALLEMANDS
COUPENT LES AIDES A L'EGLISE DU MALAWI
POUR FORCER LEURS EVEQUES
A BENIR LES COUPLES LGBT
LES EVEQUES ALLEMANDS
COUPENT LES AIDES A L'EGLISE DU MALAWI
POUR FORCER LEURS EVEQUES
A BENIR LES COUPLES LGBT
Les jours passent, et l’opposition s’accroit contre Fiducia Supplicans – tous les évêques d’Afrique ont ainsi signé un texte commun où ils rappellent le magistère et leur opposition à bénir des couples irréguliers. Les sponsors de ce texte se dévoilent aussi, en ne reculant devant aucun moyen pour châtier les diocèses africains – forts dans la Foi, mais pauvres – et les pousser à accepter l’inacceptable.
Ainsi, Riposte Catholique relaie un article d’Infovaticana qui reprend une déclaration de l’évêque de Thomas Luke Msusa, archevêque de Blantyre au Malawi. Ce dernier affirme que les évêques du Malawi, un des premiers pays dont les évêques ont rejeté la bénédiction des couples LGBT prévue dans Fiducia Supplicans, ne regrettent pas leur décision, même si elle a conduit à une nette détérioration des relations avec les diocèses allemands, pour beaucoup acquis au lobby LGBT, et qui distribuent beaucoup d’argent aux diocèses de pays plus pauvres, non sans ingérence théologique.
« Nos prêtres ne devraient pas bénir les gays et les lesbiennes car cela va à l’encontre des enseignements bibliques. En tant qu'évêques de la Conférence épiscopale du Malawi, nous avons été les premiers au monde à réagir en condamnant cet ordre. Ce qui est surprenant, c’est que la déclaration ne cite aucun verset biblique ni aucune déclaration antérieure d’autres papes, comme cela a été le cas auparavant.
« Nous disons non et nos relations avec certains de nos bienfaiteurs, par exemple en Allemagne, se sont détériorées. Nous entretenions de bonnes relations avec nos bienfaiteurs en Allemagne, qui nous donnaient de l'argent pour acheter des voitures à nos prêtres. Mais je voudrais dire : travaillons dur par nous-mêmes au lieu d'accepter de l'argent parce qu'ils veulent que nous fassions quelque chose de contraire à l'enseignement biblique.»
A travers les sites de divers diocèses allemands, l’on constate en effet que de nombreux projets sont soutenus au Malawi pour des financements fléchés : 10.000 euros accordés par une fondation des sœurs franciscaines de Salzkotten (diocèse de Paderborn), pour l’ouverture d’une communauté de deux sœurs, une indonésienne et une allemande, à Dowa, qui seront engagées dans le travail éducatif et social ; le même ordre soutient depuis des années des écoles pour les orphelins du SIDA ; la paroisse de Visbek en Basse-Saxe agit aussi pour les orphelins du Sida au Malawi après avoir accueilli un étudiant en droit canonique issu de ce pays en 1997-2000 ; dans les diocèses de Karonga, Zomba et Blantyre le diocèse de Cologne finance la construction de couvents de sœurs hospitalières et un centre pastoral – en n’oubliant pas d’aborder le respect des « objectifs de Laudato Si » dans son compte-rendu sur le site du diocèse allemand ; une paroisse de Munich finance des écoles et des missions éducatives au Malawi, etc.
Tous projets qui sont évidemment chrétiens et charitables. Cependant, tenter – en coupant les financements – de forcer les évêques et les chrétiens du Malawi d’accepter de renier, pour un plat de lentilles en somme, l’enseignement et la morale séculaires de l’Eglise ne relève plus d’une logique chrétienne, mais éminemment financière et colonialiste. Rien d’étonnant que les africains, qui entendent rester catholiques, la rejettent en bloc, avec la prétendue « morale inclusive » de prélats occidentaux dont les diocèses en déclin, noyés dans un torrent sans fin d’affaires de mœurs , ne survivent plus que par l’apport de prêtres africains – en France de nos jours, un prêtre actif sur trois est étranger (fidei donum), et 80% d’entre eux sont africains.
Face aux hérésies mises en place depuis des années par certains diocèses allemands qui n’hésitent pas à faire pression sur Rome pour avaliser leurs dérives morales et théologiques présentées par le « chemin synodal allemand » ouvertement hérétique, Rome « avance avec prudence », rappelle Loup Besmond de Senneville dans la Croix, face à l’immense poids financier des diocèses allemands qui captent en 2021 6.7 milliards d’euros via l’impôt d’Eglise, de 6 à 10% des revenus des fidèles… D’autant que le Vatican a certes réduit son déficit, mais est dans l’obligation de vendre du patrimoine pour 20 à 25 millions d’euros pour « financer la mission du Pape ». Une somme pour le Vatican, une paille pour les diocèses allemands…
Pendant ce temps, les fidèles allemand, eux, votent avec les pieds en quittant de plus en plus nombreux l’Eglise pour échapper à l’impôt… et à ‘autres fléaux ; ils étaient plus de 220.000 à avoir fait cette démarche en 2020, 350.000 en 2021, 520.000 en 2022… Pas moins de 61% des partants évoquent le « gaspillage » des ressources collectées par les diocèses, et 30% reprochent aux diocèses allemands de trop se soumettre au monde – autrement dit la dérive inclusive, gauchiste, écologiste punitive, LGBT etc.
A se demander si Fiducia Supplicans n’est finalement, pour Rome, qu’une affaire de gros sous. Pour « financer la mission du Pape », ses conférences de presse dans les avions et ses voyages à l’autre bout du monde, de la Mongolie à l’Argentine, du Brésil au Sri Lanka, de la Centrafrique à la Birmanie en passant par les Emirats et Marseille, la morale et l’enseignement de l’Eglise sur la famille et le mariage pourraient bien être mis à la trappe…