Notre lettre 770 publiée le 9 novembre 2020
DEMAIN, LA MESSE POUR TOUS !
Nantes, Lyon, Versailles : plusieurs milliers de fidèles se sont rassemblés pour demander le retour des messes publiques
A Nantes plus de 500 fidèles se rassemblent pour demander le retour des messes publiques
Ce dimanche matin 8 novembre 2020 vers 10h 30 plus de 500 fidèles - 700 au plus fort de la manifestation - se sont rassemblés devant la cathédrale St Pierre de Nantes pour demander le rétablissement des messes en public et dire leur consternation suite au rejet des recours portés par les évêques et les organisations traditionnelles catholiques (fsspx, ibp, icrsp, fssp, fstv, Oremus, le salon beige, etc.) par le Conseil d'état hier soir.
Marc, un des organisateurs, explique "au printemps nous nous sommes soumis au confinement car nous nous sommes pas rendus compte de ce qui nous arrivait. Mais nous avons compris que la messe nous était indispensable, les sacrements ne peuvent pas être donnés à distance".
Olivier, fidèle de la messe en français dans une paroisse nantaise, participe à sa "première manifestation." Je suis la pour demander aux autorités de libérer nos messes, avoir accès aux sacrements. Je remercie chaleureusement les organisateurs de la manifestation de nous permettre de faire valoir notre attachement à la messe et aux sacrements".
Pour Michelle, cette manifestation - achevée par un chapelet est "engagée, respectueuse, réunit des catholiques de tous les courants, est pleine d'espoir et dégage une véritable détermination". Aux fidèles de sensibilité plutôt traditionnelle, de la FSSP (St Clément) et FSSPX (St Louis) se sont joints aussi des fidèles de la messe en français excédés par l'interdiction des cultes publics et le fait de devoir vivre leur foi devant leur télé... ou clandestinement.
Guilhem s'étonne : "on peut aller au supermarché, au tabac, faire 500 mètres de queue pour le marché [à Talensac ce matin, marché central de Nantes], bref nourrir le corps. Mais il y a aussi la nourriture spirituelle, et celle là seule nous serait interdite ? On ne peut pas avoir l'eucharistie en restant planté devant sa télé ou son ordi".
Laetitia va à la messe dans une paroisse en banlieue, au nord de Nantes. "On se demande si ce sont vraiment des raisons de santé qui poussent à interdire les messes, alors que nos églises sont les lieux où les mesures sanitaires sont les mieux respectées. Je fais mes courses dans des hypers et des supérettes où les gens entrent sans se désinfecter les mains, on s'entasse dans les rayons et aux caisses, y a pas de jauge, mais ça ce n'est pas dangereux. Aller à la messe l'est visiblement beaucoup plus".
Bertrand trouve l'interdiction de la messe "désolante. C'est dingue d'en arriver là et de devoir manifester pour réclamer l'évidence, le retour de la messe. C'est aussi dingue de constater que s'il y a plusieurs prêtres, l'évêque et ses proches ne sont pas là. C'est dingue enfin qu'au printemps l'Église officielle ait tout arrêté - c'est la première crise depuis des siècles dont l'Église est volontaire absente. Arrêter les messes au printemps revenait à une sorte d'autodissolution. Heureusement il y a des prêtres - et même des évêques - qui ont bravé l'interdit et ont continué".
Pour Marc, la décision est prise : "la messe devant la télé, c'est fini". Le mouvement semble faire tâche d'huile. Ce soir, un rassemblement était prévu à Versailles. Dimanche prochain, les nantais ont d'ores et déjà prévu de recommencer, même lieu, même heure.
A Lyon une première réaction spontanée qui ne sera pas la dernière.
Même mouvement spontané à Lyon où plus de cent fidèles se sont réunis devant la cathédrale pour faire connaître leur désir de pouvoir retrouver leurs messes. Cette initiative spontanée devrait se transformer selon Jean dimanche prochain en un mouvement qui devrait réunir autant de fidèles qu'à Nantes où Versailles pour la récitation d'un Chapelet.
A Versailles 1000 catholiques chantent leur chapelet devant la cathédrale Saint-Louis
Organisé "sur le tard" ils étaient plus de 1000 sur et autour du parvis de la cathédrale Saint-Louis de Versailles pour la récitation d'un chapelet en chantant pour réclamer la reprise de messes publiques. Durant une heure, les fidèles ont récité le chapelet ou encore chanté.
« Une messe à la télévision, c’est trop léger pour vivre notre foi. Quand on a vu qu’à Nantes il y avait eu une manifestation pour la messe, ce dimanche matin, l’idée a germé. On imaginait pas que ça prendrait à ce point. »
Les initiateurs n’excluent pas d’organiser un événement similaire chaque dimanche.
Le passage de Mgr Valentin auxiliaire de Versailles n'a pas surpris Jacques un paroissien de Saint-Germain-en-Laye "Hors les murs". " C'est une bonne personne qui a essayé de trouver une solution honnête pour tous les partis mais tant qu'il sera sous la houlette de Mgr Aumonier il ne pourra rien faire"